Conservation

La Fédération des Chasseurs de l’Isère  œuvre à la conservation de la faune locale avec l’aide de divers partenaires en engageant avec eux, de multiples actions allant à des travaux de réouverture de milieux en montagne, à la préservation de zones humides ou encore, au maintien des corridors biologiques.

Chiffres clefs
15 ans

de suivi consacrés à la Gélinotte, au Tétras-lyre et à la Bécasse des bois

1 230 zones humides

à préserver en Isère (soit 45 400 ha)

150 jours de travail

consacrés au dossier Trame Verte et Bleue par la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Isère

Les Plans de Conservation de la Faune (PCF)

La Fédération des Chasseurs de l’Isère est partenaire depuis 1995 du Conseil Départemental de l’Isère dans le cadre du Plan de Conservation de la Faune (PCF). Celui-ci s’applique notamment pour la Gélinotte, le Tétras-lyre et la Bécasse des bois.

Pour la Gélinotte, la Fédération a mis en place un diagnostic permettant à partir d’indices de présence (chants et crottes), d’évaluer la valeur environnementale d’une forêt. Il a été testé sur les forêts de St Martin d’Uriage et St Mury Monteymond. Les relevés effectués ont permis de localiser les zones à enjeux et de proposer des orientations de gestion forestière en accord avec les municipalités et l’Office National des Forêts.

Concernant le Tétras-lyre, les actions phares de la Fédération ont été la mise en place d’un diagnostic-habitat (caractérisé par une mosaïque de végétaux : pelouses,  rhododendrons, myrtilles mais aussi, feuillus et conifères), la sensibilisation des professionnels agricoles, du tourisme et des élus locaux (adaptation des pratiques pastorales, obtention de mesures compensatoires dans les domaines skiables) mais aussi, l’organisation de travaux de réouverture en montagne (financés sur les fonds propres de la Fédération  et complétés par des subventions européennes). Ce travail de concertation s’est notamment concrétisé sur les massifs de Belledonne et Vercors au travers du programme Agrifaune.

Enfin, pour le Plan de Conservation de la Bécasse des bois, les chasseurs ont pu collecter de nombreuses données sur l’oiseau et sa migration autant en Isère qu’en Russie centrale. Il s’est matérialisé par des campagnes de baguage, des recherches de nichées à l’aide de chiens d’arrêt et une cartographie de ses habitats de reproduction. Cette collaboration a également permis aux russes de situer les pics de ponte et d’éclosion de l’oiseau. L’Isère est le premier département à avoir initié des échanges avec une équipe de scientifiques russes sur la Bécasse des bois, et ce, dès 2001.

La préservation
des zones humides

Les zones humides recouvrent à l’échelle nationale, plus de 3 millions d’ha présents sous différentes formes : étangs, plaines alluviales, cours d’eau, marais, etc. En Isère, ces zones représentent une superficie de 45 400 ha inventoriés sur 1 230 sites.

Les zones humides sont indispensables au maintien de la biodiversité puisqu’elles abritent jusqu’à 50% d’oiseaux d’eau et 30% d’espèces végétales remarquables ou rares. Or, les activités humaines et la fermeture des milieux menacent ces zones, qui ont déjà connu en France, une régression de 50% en 40 ans.

La Fédération Départementale des Chasseurs de l’Isère engage annuellement des travaux d’élagage et débroussaillage (à mains nues, à l’aide de machines agricoles ou d’animaux en pâture) pour réhabiliter ces zones telles qu’à Chirens, St Blaise-du-Buis, Vezeronce-Curtin, Frontonas…
Dans une volonté de sensibilisation et d’éducation à l’environnement, elle associe également à cette démarche, des lycées professionnels.

La conservation des corridors biologiques

Le programme Trame Verte et Bleue (TVB) vise sur un territoire donné, à préserver les connexions entre des espaces dits « réservoirs de biodiversité » et des couloirs de déplacement nommés « corridors écologiques »  afin d’assurer la survie des espèces animales et végétales mais aussi, la qualité des eaux, la pollinisation, etc.

Les chasseurs se sont notamment investis sur ce dossier, dans la vallée du Rhône, le massif du Pilat et la plaine de la Bièvre en apportant leur expertise sur le déplacement de la faune dans les secteurs fortement exposés à l’urbanisation et aux infrastructures routières et inversement, en mesurant leurs impacts sur celle-ci (collision, cloisonnement…). Au total, leur investissement a été évalué à 150 jours travaillés.

En 2015, l’ensemble des points de conflits en Région Rhône-Alpes a été cartographié dans une logique d’aménagement (haie, cultures à gibier, etc.). D’autres outils sont à l’étude tels que l’usage de pièges photographiques, le marquage d’animaux et le développement d’applications smartphone pour récolter et suivre en temps réel les collisions observées sur le terrain.